Le Département et les bailleurs s'engagent pour le relogement des femmes victimes de violences

Solidarité

A l'occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, un partenariat a été signé afin de réserver des logements pour les femmes victimes de violences.

Depuis juin 2024, les élus du Département ont lancé un nouveau dispositif d’aide au relogement des femmes victimes de violences, en collaboration avec les bailleurs sociaux et les communes. Il permet facilite l’accès durable au logement, avec des impératifs de protection, de mise en sécurité et de suivi social de ces femmes victimes de violences et de leurs enfants co-victimes. Six bailleurs sociaux : Emmaüs Habitat, Val d’Oise Habitat, Seqens et Antin Résidences, Vilogia et 1001 Vies Habitat,s’engagent à ce jour dans cette démarche initiée par le Département. Ces partenariats permettent de disposer de 26 logements/an dédiés à ce public fragile. Le Département peut également mobiliser son propre contingent de logements selon les situations.

En un an, 33 logements (dont certains sont issus du contingent départemental) ont été attribués, permettant le relogement de 93 personnes, dont 60 enfants.

« Pour ces femmes et ces familles, c’est le début d’un chemin vers la reconstruction. Nous savons combien l’accès au logement peut être difficile et combien ce manque peut devenir un frein, empêchant certaines d’entre elles de s’éloigner durablement de la violence. C’est pourquoi je suis très fière des collaborations avec les bailleurs sociaux qui permettent de renforcer nos actions et de lutter contre les violences conjugales et intrafamiliales qui restent encore trop présentent dans notre société et exigence la mobilisation de tous » souligne Marie-Christine Cavecchi, Présidente du Département du Val d’Oise lors de la signature qui s'est séroulée en présence de Véronique Pélissier, Vice-Présidente déléguée à l'Enfance et à la Famille et Alexandre Pueyo, Conseiller départemental en charge du Logement social.

Aide aux femmes victimes de violences

Le Département a engagé depuis plusieurs années une politique volontariste en faveur de la prévention et de la lutte contre les violences faites aux femmes, avec la mise en œuvre d’actions innovantes sur son territoire. Parmi celles-ci, le Département soutient l’association Centres d’informations sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), cofinance le dispositif du Téléphone Grave Danger et met en place des intervenants sociaux en commissariat et gendarmerie.

Le CIDFF accompagnement des femmes se sentant en grand danger dans le cadre de violences ou de menaces de la part de leur conjoint. Cette association assure des permanences sur l’ensemble du territoire (accueil des victimes des unités médico judicaires, maison des femmes, missions locales, points d’accès au droit, gendarmeries, mairies, tribunal judiciaire de Pontoise et maisons de la justice et du droit). En 2024, le CIDFF a informé 9 437 Valdoisiens et a assuré 19 926 entretiens. Le Département soutient cette association à hauteur de 105 000 euros.

Le Département soutient également le dispositif du Téléphone Grave Danger, mis en place grâce à la signature d’une convention pluripartite entre la préfecture, le Département, le Tribunal de Pontoise et CIDFF 95. Il s’agit d’un téléphone portable disposant d’une touche dédiée, permettant à la victime de joindre, en cas de grave danger, le service de téléassistance accessible 7j/7 et 24h/24. En 2025, 74 téléphones sur les 85 disponibles sont attribués sur le Val d’Oise.

Enfin, le Département finance le dispositif des intervenants sociaux en commissariats et en gendarmerie, dont la mission est d’accueillir, écouter, évaluer et orienter les usagers présentant une problématique à caractère social. Leur saisine se fait par les services de police, permettant une orientation vers les associations et dispositifs de droit commun. Leur présence dans l’enceinte des commissariats facilite l’accès au droit des victimes rencontrant des résistances ou des difficultés à déposer plainte, notamment dans le cas de violences conjugales. En 2025, 9 intervenants (6 en zone police, 3 en zone gendarmerie) sont répartis sur le territoire et ont déjà accompagné plus de 1 500 situations.

Photos : ©CDVO/Antonio Pédalino