Lutte contre les violences faites aux femmes
Le Département a fait de la lutte contre les violences faites aux femmes une véritable priorité en améliorant le repérage, l’accueil, l’écoute et l’accompagnement des femmes victimes de violences et des enfants co-victimes, en renforçant son soutien aux dispositifs et structures agissant en faveur de l’accès aux droits et de l’aide aux victimes et en améliorant l’accès des femmes victimes de violence à un logement.
« La lutte contre les violences faites aux femmes est une cause qui m’est profondément chère en tant que présidente. Le Département financera la grande majorité des 37 hébergements dédiés aux femmes victimes de violences intrafamiliales pour les mettre à l’abri rapidement. La protection des enfants est aussi notre priorité. » souligne Marie-Christine Cavecchi, Présidente du Département du Val d’Oise.
Un Département historiquement mobilisé
Le Val d’Oise est un territoire particulièrement concerné par les faits de violences faites aux femmes. A ce titre, le Département a engagé, depuis plusieurs années, une politique volontariste en faveur de la prévention et de la lutte contre les violences faites aux femmes. Le Département a été précurseur dans la mise en oeuvre de plusieurs actions et dispositifs innovants sur son territoire, à l’image du Téléphone Grave Danger (TGD), expérimenté avec l’Etat dès 2012. Grâce à la mobilisation d’acteurs valdoisiens (Tribunal, associations,entreprises…), le Département a également été à l’initiative de l’expérimentation du bracelet anti-rapprochement en France. Du fait de ses compétences en matière sociale, le Département compte de nombreux professionnels amenés à accueillir des femmes victimes de violences et/ou des enfants co-victimes, à l’image des travailleurs sociaux et médico-sociaux au sein du Service Social Départemental (SSD), de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), de la Protection Maternelle et Infantile (PMI) ou encore du Service des Actions de Santé (SAS).
La condition des femmes est au coeur des préoccupations du Département. Au-delà de la lutte contre les violences, de nombreuses actions sont mises en place pour promouvoir et améliorer l'égalité entre les hommes et les femmes. Chaque année, la journée du 8 mars dédiée aux droits des femmes permet de faire le point sur les dispositifs disponibles et l'engagement départemental.
Repérer, accueillir, écouter et accompagner
Afin de mieux repérer, accueillir, écouter et accompagner les femmes victimes de violences, les travailleurs sociaux et médico-sociaux du Département sont régulièrement sensibilisés et formés à ces enjeux. Les services du SSD organisent ainsi des sessions de sensibilisation de leurs agents et/ou de différents partenaires aux violences faites aux femmes. Des travailleurs sociaux des Territoires d’Intervention Sociale et Médico-Sociale (TISMS) d’Argenteuil et de Cergy ont ainsi pu bénéficier de sensibilisations et de formations dispensées par des associations locales comme "Du Côté des Femmes" ou "Voix de Femmes" sur les violences faites aux femmes et les mariages forcés. Les équipes SSD des TISMS participent également à plusieurs travaux menés dans le cadre de nombreux partenariats locaux.
Prendre en charge les enfants
La prise en charge des enfants co-victimes de violences fait l’objet de l’un des quatre axes du Plan départemental de lutte contre les violences faites aux femmes 2020-2023, que le Département a signé le 25 novembre 2020, aux côtés, entre autres, de la Préfecture et du Tribunal Judiciaire.
Le Département a participé activement, avec les autres partenaires, à l’élaboration de cet axe et pilote la mise en oeuvre des actions qu’il comporte, à savoir :
- l’élaboration d’un protocole départemental de repérage, d’évaluation et de prise en charge des enfants co-victimes ;
- la facilitation des recours aux aides financières pour subvenir aux besoins primaires de l’enfant, contraint de quitter précipitamment son domicile ;
- la mise en place de modes de garde dans l’urgence pour accueillir les enfants de 0 à 3 ans ; 441
- l’expérimentation d’une mesure d’accompagnement protégé ;
- la mise en place d’actions innovantes de soutien à la parentalité.
Prévenir les récidives
Dans le cadre de sa politique de prévention de la récidive, le Conseil départemental soutient l’association "ESPERER 95" depuis 2008, au titre de son action de responsabilisation des auteurs de violences conjugales.
L’association anime des groupes de parole pour les auteurs de violences conjugales, afin de prévenir la commission d’autres faits de même nature et de favoriser la prise de conscience des auteurs. En 2021, 22 stages ont été réalisés avec 188 personnes présentes.
Concernant le programme de responsabilisation, un groupe de sept séances a été animé. Par ailleurs, le Département soutient l’association "ARS 95" depuis 2021 pour l’organisation de groupes de parole pour les auteurs de violences conjugales et pour les auteurs d’infractions à caractère sexuel. Ces groupes visent à fournir un accompagnement autour du passage à l’acte et de l’identification de ses conditions pour développer des stratégies d’évitement.