Magali Jobert, ambassadrice des métiers de l'aérien

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Dans le cadre de la Journée internationale des Droits des femmes du 8 mars, découvrez le parcours de Magali Jobert, directrice du CFA des métiers de l'aérien de Bonneuil-en-France.

« C’est mon moteur !» Quand elle détaille en experte l’imposant turbo propulseur de l’Airbus A 380 à disposition des apprenants du CFA (Centre de formation des apprentis) des Métiers de l’aérien à Bonneuil-en-France, son sourire illumine Magali Jobert. Devenue ingénieure à 36 ans, elle en a établi les procédures de maintenance. Et en connaît le moindre assemblage. Plus un de ceux ayant mal accueilli la jeune mécano au prétexte qu’elle était une femme ne doute plus depuis longtemps de sa compétence.

Mécanicienneavion à 19 ans, déléguée générale de l’AFMAÉ (Association de formation aux métiers de l'aérien et de l'espace) et directrice de son CFA 25 ans plus tard, Magali Jobert incarne avec enthousiasme la nécessaire féminisation des métiers de ce secteur en développement.

Si elle ne démonte plus d’avions de A à Z pour leur entretien, elle habite toujours la planète mécanos, et transmet sa passion aux jeunes. « Maîtriser la complexité des nombreux systèmes qui permettent à un avion de voler, contribuer à ce que la machine vole en sécurité, apporte une profonde satisfaction. »

« La féminisation des métiers de l’aérien est un vrai enjeu pour la filière »

Elle n’a jamais passé son brevet de pilote préférant les hangars de maintenance au cockpit dont elle connaît pourtant tous les instruments. L’AFMAÉ, centre de formation en apprentissage et en formation continue, outre des personnels navigants commerciaux forme, entre autres, tous les mécaniciens d’Air France Industries. Les industriels de l’aéronautique recrutent également ses diplômés. « Les formations dispensées ici permettent de trouver du travail avec un niveau Bac. 95% de nos apprenants trouvent un emploi à l’issue de leur formation en alternance. Les autres poursuivent leurs études. La pénurie de mécaniciens est mondiale», détaille celle qui a été majore de sa promotion.

Autre certitude : « sans développer la féminisation des métiers de l’aérien, répondre aux besoins des entreprises sera impossible. C’est un vrai enjeu pour la filière. » Magali Jobert n’est pas une féministe militante. Simplement, « avec le même savoir, les hommes et les femmes ont une approche différente, n’abordent pas les sujets de la même façon», conclut-elle.

Photo : ©CDVO/Neway Partners