A lire dans le Mag - Portrait de Catherine Hurand artiste du verre

C’est dans son atelier, à Montmorency, que Catherine Hurand invente. Là qu’elle met au point les créations qui élèvent à un degré plus haut les arts de la table ou métamorphosent une salle de bain avec des vasques en verre massif. « Je note tout dans des cahiers comme un chimiste », explique la plasticienne. Temps de cuisson, composition du verre, manière d’insérer des motifs couleur de cuivre ou d’or au coeur du matériau...

La traversée du désert du Covid, la restauration à l’arrêt partout dans le monde, l’ont menée « au bord de la panique ». Sans la paralyser. « La pandémie m’a aussi permis de réfléchir à la manière de développer d’autres techniques.» Pour obtenir, par exemple, la noire matité soyeuse de l’intérieur d’un grand bol « Vénus », alors que l’extérieur est ponctué de zones brillantes et lisses. «Il y a beaucoup de travail, d’expérimentation. J’ai mis un an à trouver comment insérer des micro-bulles dans le verre.»

En s’installant à La Turbine dans l’incubateur de l‘abbaye de Maubuisson, Catherine Hurand a voulu en 2021 prendre un nouveau départ. Comme une débutante ? Elle rit. « Nous sommes toujours à la recherche d’autre chose, non ? J’ai envie de recommencer quelque chose de différent, sortir de ma position, être au carrefour d’univers artistiques différents.» Et s’atteler au développement commercial, au renforcement de son activité en France.

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